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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/77

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OUTAMARO

À la fin du deuxième volume, est annoncée une prochaine édition d’une seconde série de l’ouvrage, publication qui n’a pas paru, à cause d’une discussion entre le littérateur et l’artiste. Jipensha Ikkou, attribuant le succès dudit ouvrage à sa prose, Outamaro à son illustration.

De l’Annuaire des maisons vertes, tiré en couleur, il existe quelques exemplaires en noir, dont je possède l’un : un exemplaire dont Outamaro et ses confrères faisaient tirer tout d’abord un petit nombre, à leur usage, pour essayer à l’aquarelle la coloration des planches imprimées.

Dans la préface, le préfacier Senshûro nous apprend, que bien que cet ouvrage porte le nom d’annuaire, il n’est pas pareil à celui de la cour des Empereurs du quatorzième siècle, ou le texte est composé uniquement de petits poèmes, mais qu’au contraire ce nouvel annuaire est inspiré par la vie réelle, une vie réelle toute joyeuse. Et il ajoute que le livre donne la physionomie animée de Yoshiwara, pendant les quatre saisons par l’élégant pinceau d’Outamaro, pour l’illustration, et par la spirituelle plume-pinceau de Jipensha Ikkou, pour le texte.

D’abord quelques explications. L’Europe a des idées très fausses sur la prostitution japo-