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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/140

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CONTES D’ITALIE

blanches, rejaillissent sur le rocher aux pieds de Tuba ; elles jouent, se brisent sur la pierre, cliquètent ; elles aimeraient sauter aux pieds de l’enfant ; parfois, elles s’enfuient loin du rocher comme si elles avaient peur ; puis elles reviennent se jeter contre le roc ; un rayon de soleil plonge tout au fond de l’eau, il forme un entonnoir de vive lumière et perce doucement la masse des flots. L’âme s’endort d’un doux sommeil, sans penser à rien, sans désir de comprendre quoi que ce soit ; silencieuse et joyeuse, elle s’imprègne de tout ce qu’elle voit et elle est infiniment libre comme la mer.

C’est ainsi que Tuba passait ses jours de fête. Bientôt, il désira passer la semaine de la même manière, car quand la mer prend un homme au cœur, il devient une partie d’elle, de même que le cœur n’est qu’une partie de l’homme vivant. Un jour, laissant