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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/152

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CONTES D’ITALIE

— Non.

— Et des chevaliers ?

— Pas davantage.

Le garçonnet poussa un soupir de lassitude ; elle posa la main sur les cheveux rêches et dit :

— Mais les sages magiciens sont toujours bossus.

— Alors, je serai magicien, déclara l’enfant avec soumission, et il ajouta après un instant de réflexion :

— Et les fées, sont-elles toujours belles ?

— Toujours.

— Comme toi ?

— Peut-être ; je crois même qu’elles le sont encore davantage ! avoua la fillette avec une franchise toute juvénile.

Il atteignit ainsi sa huitième année. Sa sœur remarqua que chaque fois que dans leurs promenades ils passaient soit à pied, soit en voiture, devant des maisons en construc-