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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/153

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LE BOSSU

tion, une expression d’étonnement se marquait sur le visage du petit garçon ; il regardait longuement les gens qui travaillaient, puis il tournait ses yeux muets vers sa sœur comme pour l’interroger.

— Cela t’intéresse ? demandait-elle.

Il répondait brièvement :

— Oui.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas…

Pourtant un jour, il s’expliqua :

— Les ouvriers me paraissent petits, les briques aussi ; or les maisons qu’ils bâtissent sont très grandes… Est-ce que toute la ville est construite ainsi ?

— Certainement.

— Et notre maison aussi ?

— Elle aussi !

Elle lui jeta un coup d’œil et déclara d’un ton décidé :

— Tu seras un architecte célèbre, entends-tu !

On lui acheta une quantité de cubes de bois, et dès lors, la passion de construire