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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/173

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L’ENFANT DANS LA NUIT


Le jeune musicien dit à mi-voix, tout en regardant le lointain de ses yeux noirs :

— La musique que j’aimerais écrire est celle-ci :


« Un petit garçon marche sans se hâter sur la route qui mène à une grande ville.

La ville est couchée sur le sol, en pesants monceaux d’édifices et gémit sourdement. De loin, il semble qu’elle vient d’être anéantie par un incendie, car la flamme sanglante du crépuscule ne s’est pas encore éteinte au-dessus d’elle ; et les croix des églises, le sommet des tours et les girouettes sont tout empourprés.

Le bord des nuages noirs est également