Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/178

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LES ADVERSAIRES


Un homme en costume clair, sec et rasé de près comme un Américain, s’assied à une table de fer, près de la porte du restaurant ; il appelle paresseusement :

— Ga-ar-çon !

Tout alentour est parsemé d’une épaisse couche de fleurs d’acacia ; partout étincellent les rayons du soleil ; sur la terre et au ciel, c’est la joie paisible du printemps. Au milieu de la rue, les petits ânes aux oreilles velues galopent en faisant claquer leurs sabots ; de lourds chevaux marchent lentement, les gens vont et viennent sans se presser ; on sent que tous les êtres vivants ont envie de rester le plus longtemps possible au soleil, dans cet air imprégné du mielleux arôme des acacias en fleurs.