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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/228

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CONTES D’ITALIE

— Ensuite, j’ai posé les rames et je l’ai regardée.

— Hé, hé !

— Je l’ai regardée en pensant : « Moi, je suis jeune et fort, et toi, tu t’ennuies ; aime-moi et fais-moi vivre d’une bonne vie !… »

— Elle s’ennuie ?

— Est-ce qu’on va dans un pays étranger, lorsqu’on n’est pas pauvre et qu’on ne s’ennuie pas ?

— Bravo !

—… « Je te le promets par le nom de la Vierge Marie, pensais-je, et tout le monde sera heureux autour de nous… »

— Voyez-vous ça ! s’écria le vieillard.

Il rejeta sa grosse tête en arrière et se mit à rire d’un rire profond.

—… « Je te serai toujours fidèle… »

— Hum !

—… « Ou bien, pensais-je, vivons quelque temps ensemble, je t’aimerai tant que tu voudras, et ensuite, tu me donneras de quoi acheter une barque, des filets, un