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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/266

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LA MONTAGNE VAINCUE


Calme, le lac bleu sourit, encadré de montagnes neigeuses ; en plis somptueux, la dentelle vert foncé des jardins dévale jusqu’à lui ; sur le rivage, des maisons blanches qu’on dirait de sucre, se mirent dans Fonde, et tout évoque le sommeil paisible d’un enfant.

C’est le matin. Des Alpes, descend l’odeur caressante des fleurs ; le soleil vient de se lever, et la rosée étincelle encore sur les feuilles et sur les brins d’herbe. Tel un ruban gris, la route traverse le défilé de la montagne ; bien qu’elle soit dallée, elle paraît moelleuse comme du velours, et l’on est pris, à la voir, du désir instinctif de la caresser de la main.