— Un peu dédaigneux, dirai-je…
— Dédaigneux ? Vraiment ?
— Oui, je crois, dédaigneux envers les gens.
Le gros Russe rougit ; avec un large sourire, il murmura :
— C’est de nous qu’il parle…
— Quoi ? demanda la dame aux cheveux décolorés en faisant une moue de mépris.
— On dit que nous sommes les meilleurs de tous les Slaves, répondit le gros avec un ricanement.
— Ce sont des flatteurs ! déclara la dame.
Yvan, le roux, remit sa montre dans son gousset ; il se frisa la moustache avec les deux mains et déclara :
— Ils sont tous étonnamment ignorants de ce qui nous concerne.
— On te fait des compliments, repartit le gros, et tu trouves que c’est par ignorance ?
— Que tu es bête ! Je parle en général… Je sais bien moi-même que nous sommes la crème des Slaves.
L’homme aux favoris qui suivait toujours