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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/295

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SUR L’EAU

connais les Russes par l’Université ; ce sont de braves gens…

— Mais, pourtant, c’est étrange… »

Le gros Russe, essuyant son visage moite, dit d’une voix molle et indifférente à ses compagnes :

— Il raconte une anecdote juive…

— Avec quel feu ! sourit la plus jeune ; et l’aînée remarque :

— Il y a cependant quelque chose d’ennuyeux chez ces gens, avec leurs gestes et leur tapage.

Sur la rive, la ville grandit ; les maisons s’élèvent de derrière les monticules ; se plaçant toujours plus près les unes des autres, elles forment un mur compact d’édifices qui semblent taillés dans de l’ivoire et reflètent le soleil.

— Cela ressemble à Yalta ! fait remarquer la jeune femme. Je descends vers Lisa…

En chancelant, elle promène lentement