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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/304

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CONTES D’ITALIE

— Que veux-tu dire par ces mots : les tiens ?

— Ceux qui me connaissent et qui me comprennent.

Pourtant, elle eut une aventure avec un étranger, un Anglais.

C’était un homme bizarre, taciturne, bien que parlant parfaitement notre langue. Encore jeune, il avait cependant des cheveux gris et le visage balafré d’une cicatrice : la figure d’un brigand et les yeux d’un saint. Les uns affirmaient qu’il écrivait des livres, les autres — qu’il n’était qu’un joueur. Nuncia partit avec lui quelque part en Sicile et revint fort amaigrie. L’homme ne devait pas être riche, car elle ne rapporta ni cadeaux ni argent. Et de nouveau elle recommença sa vie parmi nous, comme auparavant, gaie, agréable, la joie de tous.

Mais voilà qu’un jour de fête, en sortant de l’église, quelqu’un s’exclama, étonné :