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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/79

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EN CHEMIN DE FER

— Voici, dit-il, des gens qui ont travaillé pour vous tous et vous avez pris soin qu’ils fussent sans soucis en ce jour, le plus beau jour de leur vie. C’est ce que vous deviez faire, car ils ont peiné pour vous, et le travail vaut toujours mieux que les pièces de cuivre et d’argent dont on le paie. L’argent s’en va, mais le travail reste !… Ces deux jeunes gens sont gais et modestes ; leur existence fut dure et ils l’ont subie sans se plaindre ; désormais, ils mèneront une vie plus pénible encore et ils ne gémiront pas. Vous leur viendrez en aide aux heures difficiles. Ils ont de bons bras et des cœurs encore meilleurs…

Il nous a dit des choses bien flatteuses à Ida, à moi et à toute la commune !

Le vieillard regarda triomphalement autour de lui, d’un œil rajeuni et animé, et conclut :

— Voilà, signors, ce que je voulais vous raconter à propos des gens. N’est-ce pas charmant ?…