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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/91

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L’AMOUR MATERNEL

— Les hommes, continua-t-elle, comme un enfant, — toute mère est cent fois enfant en son âme, — les hommes, ce sont toujours les enfants de leur mère. Car chacun a une mère, chacun est le fils d’une mère ; toi aussi, vieillard, et tu le sais bien, tu as été enfanté par une femme ; tu peux nier Dieu, mais cela tu es obligé de le reconnaître !

— Oui, femme ! s’exclama l’intrépide poète Kermani. De même que d’un troupeau de bœufs il ne sortira pas de veaux, de même sans soleil les fleurs ne s’épanouissent pas ; sans amour il n’y a pas de bonheur ; sans femme il n’y a pas d’amour ; sans mère il n’y a ni héros ni poète !

Et la femme dit :

— Rends-moi mon enfant, Timour, car je suis mère et je l’aime !

…Inclinons-nous devant la Femme, elle a donné au monde Moïse, Mahomet et le grand prophète Jésus, qui a été mis à mort