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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/111

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et utiles à la liberté des peuples. En 1637, Henri Diaz se joignit aux Portugais, pour chasser les Hollandais. Ceux-ci, assiégés dans la ville d’Arecise, ayant fait une sortie, furent repoussés avec grande perte, par le général nègre ; il prit d’assaut un fort qu’ils avoient élevé à quelque distance de cette ville. À l’habileté dans la tactique, aux ruses de guerre par lesquelles il déconcertoit souvent les généraux hollandais, il joignoit le courage le plus audacieux. Dans une bataille où la supériorité du nombre faillit l’accabler, s’apercevant que quelques-uns de ses soldats commençoient à foiblir, il s’élance au milieu d’eux en criant ; Sont-ce là les vaillans compagnons de Henri Diaz ? Son discours et son exemple leur infuse, dit un historien, une nouvelle vigueur, et l’ennemi qui déjà se croyoit vainqueur, est chargé avec une impétuosité qui l’oblige à se replier précipitamment dans la ville. Henri Diaz force Arecise à capituler, Fernanbouc à se rendre, et détruit entièrement l’armée batave. Au milieu de ses exploits, en 1645, une balle lui perce la main gauche ; afin de s’épargner les longueurs d’un pansement, il