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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/208

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bricius, la Croze et Ludolphe[1] ; ce dernier acquittoit la dette de la reconnoissance envers un homme qui lui avoit été très-utile pour apprendre la langue et l’histoire d’Éthiopie. Dans son Commentaire sur cette histoire, Ludolphe a inséré le portrait de l’abbé Grégoire, gravé par Heiss en 1691, c’est vraiment la figure d’un Nègre[2]. Tel étoit aussi le peintre Higiemond, sur lequel on va lire une notice.

Sonnerat assure que les peintres indiens n’entendent pas la perspective ni le clair obscur, quoiqu’ils donnent un fini parfait à leurs ouvrages. Cependant Higiemond ou Higiemondo, nommé communement le Nègre, étoit reconnu pour un habile artiste qui, dans ses compositions, mettoit moins d’art que de naturel. C’est le jugement qu’en porte Joachim de Sandrart, dans son Acade-

  1. V. Salutaris lux Evangelii, etc., par Fabricius, p. 176 et suiv. Histoire du christianisme des Indes, par la Croze, in-8o, la Haye 1739, p. 73. Jobi Ludolfi, Historia æthiopica, in-fol., Francofurti ad Mænum 1681.
  2. V. J. Ludolfi, ad suam Historiam commentarius, in-fol., Francof. ad Mæn. 1691, præmium 13.