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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/215

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Il se distingua tellement par ses bonnes mœurs et ses talens, que le recteur et le conseil de l’Université de Wittemberg, crurent devoir, en 1733, lui rendre un hommage public par une épître de félicitation ; ils rappellent que Térence aussi étoit d’Afrique ; que beaucoup de martyrs, de docteurs, de pères de l’église, sont nés dans ce même pays où les lettres étoient florissantes, et qui, en perdant le christianisme, est retombé dans la barbarie.

Amo donnoit avec succès des cours particuliers, dont la même épître fait éloge : dans un programme publié par le doyen de la faculté de philosophie, il est dit de ce savant Nègre, qu’ayant discuté les systèmes des anciens et des modernes, il a choisi et enseigné ce qu’ils ont de meilleur[1].

Amo, devenu docteur, soutint, en 1744, à Wittemberg, une thèse, et publia une dissertation sur les sensations considérées comme

  1. Excussis tam veterum quam novorum placitis, optima quæque selegit, selecta enucleate ac dilucide interpretatus est.