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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/248

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de la conscience, furent sans doute les instigateurs de Capitein, devenu l’apologiste d’une mauvaise cause. Croyant, ou feignant de croire, que par le maintien de la servitude on favoriseroit la propagation de la foi, il composa une dissertation politico-théologique pour soutenir que l’esclavage n’est pas opposé à la liberté évangélique[1]. Cette assertion scandaleuse se reproduisit, il y a quelques années, dans les États-Unis. Un ministre, nommé John Beck, osa prêcher et imprimer, en 1801, deux sermons pour la justifier[2]. Sachons gré à Humphrey d’avoir attaché le nom de John Beck au poteau de l’ignominie[3].

  1. Dissertatio politico-theologica de servitute libertati christianæ non contraria, quam sub præside J. Van den Honert, publicæ disquisitioni subjicit J. T. J Capitein, afer, in-4o, Lugduni Batavorum, 1742.
  2. The Doctrine of perpetual bondage reconciliable with the infinite justice of God, a truth plainly asserted in the jewish and christian scripture, by John Beck, etc.
  3. A Valecdictory discurse delivered before the Cincinnati of Connecticut at Hartford July 4th 1804,