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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/249

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Capitein ne se dissimule pas la difficulté de son entreprise, et particulièrement de répondre à ce texte de S. Paul : Vous avez été rachetés, ne vous rendez esclaves de personne[1]. Il suppose (je ne dis pas il prouve) que cette décision exclut seulement les engagemens avec des maîtres idolâtres, pour faire le métier de gladiateurs, ou descendre dans l’arène contre les bêtes féroces[2], ainsi qu’il se pratiquoit chez les Romains. Il s’objecte sans les discuter, le célèbre édit par lequel Constantin autorisa les affranchissemens, et l’usage des chrétiens mentionné dans les écrits des Pères, de donner la liberté à des esclaves, surtout à la fête de Pâques. De toutes parts s’élèvent les cris de l’histoire en faveur de ces affranchissemens, dont on trouve les formules dans Marculfe ; et parce que la loi étoit seulement facultative, Capitein en infère la légitimité

    at the dissolution of the society, by D. Humphrey, in-8o, Boston 1804.

  1. I. Cor. VII, 23. Pretio empti estis, nolite fieri servi hominum.
  2. P. 27.