Aller au contenu

Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Hymne du matin[1].


Secondez mes efforts, montez ma lyre, inspirez mes chants, nymphes révérées du Permesse. Répandez sur mes vers une douceur ravissante, je célèbre l’Aurore.

Salut brillante avant-courrière du jour ; une décoration majestueuse et nuancée de mille couleurs annonce ta marche sous la voûte éthérée ; la lumière s’éveille, ses rayons s’emparent de l’espace ; le zéphir folâtre sur les feuillages ; la race volatile lance ses regards perçans, agite ses aîles émaillées, et recommence ses harmonieux concerts.

  1. An hymn to the morning.


    Attend my lays, ye ever honour’d nine,
    Assist my labours, and my strains refine ;
    In smoothest numbers pour the notes along,
    For bright Aurora now demands my song.

    Aurora, hail, and all the thousand dies,
    Which deck thy progress through the vaulted skies :
    The morn awakes, and wide extends her rays,
    On ev’ry leaf the gentle zephyr plays ;
    Harmonious lays the feather’d race resume,
    Dart the bright eye, and shake the painted plume.