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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/285

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Verdoyans bocages, déployez vos rameaux, prêtez au poëte vos ombrages solitaires pour le protéger contre les ardeurs du soleil. Calliope, fais résonner ta lyre, tandis que tes aimables sœurs attisent le feu du génie. Les dômes de verdure, les vents frais, le spectacle bigarré des cieux font affluer tous les plaisirs dans mon ame. De l’Orient s’avance avec pompe le dominateur du jour, à son éclat les ombres s’enfuient ; mais déjà ses feux embrasent l’horizon, étouffent ma voix, et mes chants avortés se terminent forcément au début.


    Ye shady groves, your verdant gloom display
    To shield your poet from the burning day ;
    Calliope, awake the sacred lyre,
    While thy fair sisters fan the pleasing fire ;
    The bow’rs, the gales, the variegated skies
    In all their pleasures in my bosom rise.

    See in the east th’illustrious king of day !
    His rising radiance drives the shades away ;
    But Oh ! I feel his fervid beams too strong,
    And scarce begun, concludes th’ abortive song.