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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/114

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Émue, elle renifla très fort ; mais aucune odeur de fauve ne flottait dans l’air ambiant. Le danger ne paraissait donc pas immédiat.

Avec un tremblement, elle avança d’un pas.

Mais alors, ses pieds s’embarrassèrent en un fouillis d’étoffe imprévu.

Une minute, elle fut sur le point de reculer ; un examen rapide lui suffit à se convaincre du caractère inoffensif de ces malencontreux chiffons.

— Peuh !… Ça doit être du linge sale que j’ai sorti du placard.

Et de l’extrémité de sa pantoufle, elle repoussa en lieu sûr ces étoffes gênantes.

Hélas, c’était la culotte abandonnée par Joseph, près du porte-parapluie.

Désormais, les deux amants étaient privés de l’indispensable, que réclament les habitudes surannées de notre civilisation trop vieille.

Les jeunes gens, il est vrai, ne se doutaient nullement de cette nouvelle catastrophe. La tête dépassant le bord du lit, ils fixaient des regards