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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/137

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LES VOIX ET LES OMBRES

Les deux compères debout, les jambes à l’air, des bouteilles aux poings, le visage émerillonné, clamaient sur cet air populaire leur immense satisfaction.

En entendant ces chants d’allégresse, Mme Cayon sentit ses jambes lui échapper et s’assit au centre du tapis.

Léa, plus calme, mit son index rose en travers de ses lèvres sanglantes :

— Chut !

Les hurlements redoublèrent :

— Si tu l’as pas vu ! le voilà !

Ils gambadaient comme de jeunes sauvages. Pourtant, ayant du cœur, ils coururent chercher deux nouveaux litres :

— On va boire un coup, assura Joseph d’un ton hésitant.

François, grondeur, interrompit :

— Tu m’avais… pas dit… qu’ ton ’pa était charbonnier.

Joseph intervint :

— T’as une culotte, toi ?