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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

À cette coutume, Mme Cayon fut redevable d’une peur affreuse.

Lorsque pudique, en sa longue chemise grise, elle se fut enfoncée dans les draps, deux bras musculeux l’enserrèrent tumultueusement, tandis qu’une voix avinée lui soufflait aux narines :

— Vou… grrri !

Elle se débattit, mais en vain ; ce compagnon de hasard insistait avec vigueur. Même étonné de cette défense, il se montrait persuasif :

— Pisque j’ te dis qu’ tu sens la violette et la jacinthe !

Mme Cayon ignorait ce détail, n’ayant jamais eu l’occasion de comparer ses parfums naturels à celui des fleurs précitées.

Elle ne démordit point cependant de son honnête refus ; mais jamais sa chair calmée n’eut à subir pareil assaut.

Joseph perdait patience :

— Bougre ! de bougre ! j’ te dis qu’ c’est moi… ton p’tit bougnia ; pourquoi qu’ tu n’ veux plus ?

Même cette raison ne suffit point ; Mme Cayon