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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/9

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Les Gaîtés d’un Pantalon



I

Les mystères d’un couloir.


Les bras tendus, Mme Cayon apporta le potage. Lorsqu’elle l’eut déposé sur la table, elle renifla bruyamment et son nez, qui était long, palpita. À n’en point douter, des effluves odorants s’échappaient de la pièce voisine.

Mme Cayon trembla de colère :

— Léa ! Léa ! tu es encore en train de te poudrer !

À cette exclamation répondit une suite d’onomatopées indistinctes et nasillardes. En vérité, Mlle Léa, à cette minute, couvrait d’amidon parfumé un visage déjà rendu blême par l’abus des stupéfiants ; stupéfiants qu’en l’occurrence nous appellerons discrètement : le doigt de Dieu.