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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/150

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gés d’y paraître, par politesse ; d’autres étaient curieux d’examiner le fiancé d’Yvonne que l’on avait à peine entrevu ; enfin, la plupart viendraient parce que, chez Mme Watrin, il y avait toujours de l’entrain et l’on y rencontrait tout ce que l’on connait, tout ce que l’on doit connaître.

Depuis le matin, les cheveux simplement relevés, vêtue d’une robe courte de lainage sombre, Germaine surveillait elle-même les préparatifs du bal, infatigable, avec la fierté des résultats obtenus.

Suzanne, s’apercevant que son inexpérience mondaine rendait sa présence plutôt gênante, s’était retirée dans sa chambre où elle essayait de lire, distraite par le bruit des meubles que l’on déménageait.

Une préoccupation plus sérieuse la troublait aussi, dans son calme reconquis par le temps passé chez elle. Elle trouvait Yvonne changée depuis son dernier séjour. La jeune fille semblait triste, absorbée, avec une fièvre dans la voix quand elle se forçait à