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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/173

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rivalité entre les deux femmes montant ; elle s’alarmait de ce que Yvonne ne pourrait soutenir la lutte : sa tristesse le disait comme l’air triomphant de l’autre.

Mais les musiciens s’étaient établis, et, peu à peu l’on arrivait. Alors, dans la confusion des présentations successives, l’expression du visage des deux femmes s’égalisa. Germaine, calme et attentive dans l’occupation de sa réception, Yvonne commençant à reconquérir au bras de son fiancé un peu de son assurance gaie d’autrefois.

Bientôt les sièges autour du salon furent tous occupés et des masses serrées d’hommes remplirent les entrées. Un murmure confus de conversations montait, coupé par des valses dont l’harmonie brillante éclatait ; tandis que les couples s’entre-croisaient, rapides, dans un tournoiement aux couleurs vives.

À minuit, le flot arriva si serré que, malgré la grandeur de l’appartement, on ne put plus circuler.