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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/181

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près du buffet, avalant quelques cuillerées de thé, par contenance, le silence relatif de la pièce désertée, la reposant.

Des groupes de jeunes gens surmenés causaient, lents à recommencer la danse ; des femmes s’attardaient à des causeries intimes, et Suzanne retrouvait les sourires noyés de sa sœur et de Robert sur les figures de ces couples indifférents des témoins…

Activement, les serveurs réparaient le désordre du buffet, les assiettes se garnissaient, de nouvelles bouteilles de champagne étaient débouchées, les coupes s’échafaudaient, débordantes, entre les fleurs qui se fanaient doucement et les rangées brillantes des tasses et des verres propres.

— Eh bien, vous voilà toute seule ? demanda Georges qui s’approchait, attirant une chaise avec un long regard aux épaules et à la poitrine polies de la jeune femme.

— Je me repose.

— Oui, vous êtes un peu ahurie, je vois cela… Il fallait venir avec nous, dans le petit