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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/187

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sa chambre, suivie de Robert, elle eut un soupir de soulagement :

— Comme il fait bon ici !

Deux bougies, d’une applique très élevée, teintaient seulement la chambre d’une demi-clarté ; il faisait très frais, avec un vague parfum de réséda. Rien du bruit du bal n’arrivait jusqu’au silence apaisé de cette pièce intime. Sur le lit, très bas, qui s’avançait dans la chambre, le clinquant des accessoires empilés, brillait.

— Je ne sais ce qu’est devenu la liste des figures, murmura Germaine.

Et, la pensée ailleurs, elle entassait des mirlitons cerclés de papier doré dans les tambours de basque enrubannés, le cœur battant de l’étreinte de tout à l’heure, et de celle, plus complète, qu’elle pressentait, à laquelle elle aspirait de tout son être frémissant.

Robert s’était approché, et, appuyé sur le montant sculpté du lit, ses lèvres touchaient presque la nudité du dos de Germaine, penchée.