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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/205

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VI

Vers une heure, Suzanne était seule dans le petit salon, la seule pièce habitable encore. Dans tout l’appartement, on entendait de grands bruits de meubles remués, avec le vent s’engouffrant par les fenêtres ouvertes, et le battement formidable des balais et des plumeaux chassant la poussière du bal de la veille.

Germaine reposait encore et Yvonne, sachant que Robert viendrait, s’était enfermée chez elle pour laisser à Suzanne la liberté d’interroger le jeune homme.

Depuis le matin, le soleil avait disparu derrière de gros nuages lourds que le vent fouettait et qui crevaient, de temps en temps, en tourbillons de pluie serrée, cinglant les