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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/216

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ce mariage que l’on ne pouvait empêcher.

Elle continua tout haut sa pensée :

— Pauvre Yvonne ! encore une qui aura plus de peines que de joies dans la vie !

Comme elle finissait de parler, Yvonne entra. Elle venait, malgré sa résolution, inquiète de ce qui se passait, avec une sorte de jalousie contre Suzanne qui s’éternisait avec son fiancé. Après tout, elle était lasse de voir tout le monde s’immiscer dans ses affaires et les brouiller. Elle regrettait de n’avoir point demandé elle-même, franchement, une explication à son fiancé, oubliant les détails honteux dans lesquels elle aurait dû s’enfoncer et se souiller.

Cette impatience, cette envie de secouer son aide complaisante, Suzanne la sentit au ton acerbe de la jeune fille dans la banalité des quelques phrases échangées. Alors, souriant maternellement, elle sortit avec un prétexte, laissant les fiancés ensemble. Maintenant que Robert était prévenu, il saurait bien se disculper. D’ailleurs, elle voyait