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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/225

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Germaine se dressa subitement, jetant son ouvrage, avec un éclair dans les yeux :

— Tu me dénoncerais, toi ?

— Oui, je le ferais ! — Puisque rien ne te touche que la force, je t’assure que je saurai l’employer, s’il le faut !

Mais Germaine haussa les épaules, tout à coup ironique :

— Et tu t’imagines que Georges te croirait ? Au premier mot, il t’enverra promener !… Il aime trop sa tranquillité et il a trop besoin de moi, pour admettre que je puisse le tromper !

Suzanne se pencha vivement, et serrant les mains fines de la jeune femme, elle la regarda dans les yeux.

— Crois-tu que je ne saurai pas me faire écouter ?… Quel qu’il soit, ton mari sera bien obligé de m’entendre !… et, tu sais ce qu’il a dans les mains ! — le divorce ! — si je te disais qu’il peut te tuer, tu rirais ? les crimes ne sont plus dans nos mœurs… mais,