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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/231

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l’aimais pas… Maintenant que je veux de lui, que j’ai besoin, que j’ai soif de lui… Maintenant que je l’ai repris, je te réponds qu’il n’y a pas de force qui puisse me l’ôter !

Alors, exaspérée, Suzanne cria :

— Mais, stupide créature ! s’il t’aimait, épouserait-il Yvonne ?… Il l’aime, il l’épouse malgré tout ce que tu dis !… Il est homme, il t’a cédé, mais, quand il sera entouré d’honnêtes gens et garanti par la tendresse de sa femme, je suis bien sûre de lui !

Germaine sourit méchamment :

— Tu n’étais pas si sûre que cela tout à l’heure, quand, avec des menaces de nourrice tu voulais me faire jurer de ne plus m’attaquer à ce bel amoureux ! — Mais, parlons sérieusement. — Je n’ai jamais eu l’intention d’empêcher le mariage avec Yvonne, comme tu as l’air de le croire… Au contraire, s’il manquait, cela me dérangerait beaucoup. Ce serait un fâcheux éclat qui m’ôterait les moyens de me rapprocher facilement de Robert. Je connais parfaitement