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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/282

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Son chapeau sur la tête, la face pâle, sans un regard à ses belles-sœurs qui s’effaçaient, muettes, il dirigea les porteurs dans le fumoir. Il indiqua le divan :

— Posez ici.

Avec un léger effort, les hommes déposèrent le corps ; puis, enlevant la toile noire, ils se retirèrent, leurs pas bruyants retentissant dans la maison élégante aux bruits discrets.

D’un mouvement violent, Georges arracha son chapeau et son pardessus, les jetant sur un meuble à la volée. Puis, s’adressant à Suzanne, avec un regard fixe au paquet informe dans la couverture pliée, il dit seulement :

La voilà !

Sa face blanche semblait de cire dans la barbe rouge sanglante, et comme un tic lui faisait cligner les paupières, très souvent.

Suzanne s’avança, le regard perdu, anéantie, tandis que Robert s’approchait d’Yvonne qui sanglotait, la tête dans ses mains, s’abî-