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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/298

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IX

Le lendemain, un calme s’était fait dans l’appartement. Germaine reposait, étendue, invisible, sur le lit de sa chambre. La religieuse, engourdie par la nuit passée sur un fauteuil, ses prières entremêlées de longs assoupissements, venait d’ouvrir les fenêtres dont les persiennes closes laissaient pénétrer l’air vif, les senteurs des gelées de la nuit.

Malgré tout, tous avaient dormi. Et, midi les réunit, machinalement, à la table du déjeuner. Ils avaient une pudeur de manger, et aussi un dégoût, un malaise d’estomac, une obstruction gardée des émotions excessives de la veille ; pourtant, par contenance, ils se servirent. La place de Germaine était