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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/299

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restée vide et leurs yeux s’y portaient malgré leur attention de l’éviter.

Georges, gêné du silence que chacun craignait de rompre, prit un journal qu’il parcourut avec indifférence. Les articles étaient plats, les événements peu intéressants : un remplissage assommant de gens qui se battent les flancs pour trouver des âneries !

Tout à coup, il poussa une exclamation ; ses lèvres se serrèrent, soudain blêmies, tandis que ses yeux se fixaient longtemps sur un point de la feuille. Les deux femmes relevèrent la tête, vaguement émues, faciles à effrayer depuis les secousses de la veille.

Alors, Watrin eut un regard fixe, comme épeuré à Suzanne, et lui tendit le journal silencieusement. Immédiatement elle comprit et ses yeux allèrent aux faits divers. Là, avec un affreux battement de cœur, elle lut, près du long récit d’une bataille de souteneurs — « Hier, un drame émouvant s’est passé dans un petit appartement garni de la rue Duphot prévenus par la concierge éperdue, les agents