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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/324

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lutté jusqu’au jour où la force lui avait manqué. Et, maintenant, elle reposait paisible et calme. Telle était aussi l’expression des traits de Germaine. Tuée au milieu du sommeil, elle avait passé d’un anéantissement à un autre. Qui ne voudrait mourir ainsi ? Les douleurs, les souffrances, les meurtrissures sont pour ceux qui restent.

Quand elle rentra, lasse de sa course et pourtant apaisée, elle entrevit la silhouette enlacée de Robert et d’Yvonne dans la pénombre du salon sans lumière. À voix basse ils parlaient d’avenir, le passé de la veille et du jour même évidemment bien loin.

Dans le fumoir, Georges et Philippe se penchaient sur des cartes, très occupés. Watrin s’était décidé à partir pour la Perse, monter cette affaire de chemins de fer qui le tentait depuis quelque temps. Quelques mois passés éteindraient le scandale. Robert l’accompagnerait, tandis que Yvonne irait chez les Leydet, à Issoudun, le mariage se ferait au retour.