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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/325

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— Et Jean ? demanda Suzanne.

Watrin parut embarrassé. C’était là, en effet, la difficulté. Il était trop jeune et surtout trop délicat pour le mettre au collège. Ah ! s’il avait eu deux ans de plus !

— Donnez-le-moi, dit simplement Suzanne.

La figure de Georges s’éclaira :

— Je n’osais vous le demander ! s’écria-t-il très reconnaissant.

Ce problème résolu, tout s’aplanissait et il retrouvait une ardeur pour de nouveaux projets ; des affaires colossales qui devaient le couvrir d’un monceau d’or tel que les malveillances seraient forcées de s’incliner.

Au dîner, tous avaient repris un grand calme, une paix soulagée d’en avoir fini des corvées de la journée ; le corps chassé de la maison laissant respirer un peu, sans que le souvenir de cette mort glacée, là auprès, vint les oppresser.

Les hommes causaient, très distraits déjà. On avait faim après cette longue journée de fatigue, passée debout, attendant à la suite