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Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/52

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toujours de l’argent pour se donner de véritables jouissances. Une vie de province paisible, coupée de séjours à Paris, avec de beaux voyages remplissant les souvenirs, et non des stations en courant dans les endroits à la mode, mangés de poussière, de banalité, et de monde. Et surtout, pas de visites, pas de dîners, pas de soirées obligées ; la vie tranquille chez soi, pour soi, avec la liberté de penser, de lire, même de ne rien faire ; sans le tracas des toilettes, sans l’obsession de toujours préparer sa beauté, la préoccupation constante du public.

Puis, ses yeux passionnés se voilaient d’une tendresse en songeant à la douceur de n’être plus seule dans la vie ; à la joie d’être liée à un compagnon aimé ; un camarade amoureux et tendre, qui mettait en elle, avec confiance, son nom et son bonheur.

Le mariage lui apparaissait splendide et radieux ; la période de développement complet de la femme, le moment où elle devient