Suzanne jeta un coup d’œil rapide à Yvonne, qui jouait avec les dés, indifférente, les yeux baissés.
— Mais tu sors sans ton mari ?
Germaine rit franchement, amusée de cette réflexion naïve.
— Georges ?… Il vient avec moi dans les grandes occasions… Quant à ces petites soirées, si je l’attendais !…
Et, elle s’éloigna, la démarche lassée, ennuyée, remplissant un devoir.
Alors Suzanne s’adressa à Yvonne.
— C’est absurde !… une jeune femme ne doit pas sortir sans son mari.
Yvonne eut un geste indulgent :
— Que veux-tu !… Cela l’amuse… ses amies le font aussi… Ce n’est plus la vie bourgeoise comme on la menait chez notre mère… je t’assure que cela ne semble singulier à personne.
Et elles se turent. La partie traînait. Suzanne était distraite, attristée des découvertes qu’elle faisait depuis le matin, pres-