Aller au contenu

Page:Grille - Venale moeurs modernes.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pin verni et d’une grande table à tailler où traînaient des patrons avec les grands ciseaux, et les minces rognures de la dernière coupe.

Dans une encoignure, deux grandes glaces descendant jusqu’à terre se rejoignaient, renvoyant l’image d’un mannequin habillé d’un jupon blanc, mince de taille, aux épaules rondes, gardant une ressemblance avec Germaine, malgré la mutilation des bras et de la tête. Près de la fenêtre, une machine à coudre, soigneusement entretenue, fleurie d’or et de nacre, attira l’attention de Suzanne, tandis qué Germaine tirait d’une armoire une toilette récemment terminée ; une idée à elle, un fouillis exquis de gaze blanche et de dentelles.

Et tandis qu’elle la montrait sous toutes ses faces, elle disait convaincue :

— La gaze… vois-tu… il n’y a rien de plus commun, ou bien, il n’y a rien de plus joli… Tout dépend de comment cela est arrangé…

Puis, elle montra une toilette de dîner en