veau sa sœur la choquait ; après s’être attendri, son cœur se fermait.
Elle interrompit Germaine presque durement :
— Voyons, ce qui est fait, est fait !… Maintenant, il faut chercher comment nous pourrons expliquer à Yvonne la rupture de son mariage… Quant à M. Champanel, il est inutile de s’en occuper…
— Peut-être espère-t-il encore ? objecta Germaine.
— Quoi ? demanda Suzanne, la voix brève. Être le mari d’Yvonne après avoir été l’amant de sa sœur ?
Germaine baissa la tête en silence ; et, tandis qu’elle se pelotonnait dans un fauteuil, l’émotion épuisée, l’esprit déjà ailleurs, brisée de la dépense nerveuse qu’elle avait faite et des larmes qui n’étaient pas accoutumées à tomber de ses yeux ; Suzanne cherchait, inhabile, à construire un mensonge plausible.
Enfin, elle rassembla un projet confus :