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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/188

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des ménétriers de bas étage. Le 27 mars 1628, une sentence fut rendue par le lieutenant civil de Paris :
rebec allemand
Appartenant à M. Bedot de Genève.
(Fin xviiie siècle.).

« Faisant défense à tous musiciens de jouer dans les cabarets et mauvais lieux des dessus, basses ou autres parties de violon, ains seulement du rebec[1]. »

Un avis du procureur du roi, rendu le 29 août 1643, confirmé par une sentence du prévôt le 2 mars 1644, et par arrêt du Parlement du 11 juillet 1648, faisait encore une fois défense, sous des peines précédemment prononcées, à tous ménétriers non reçus maîtres d’entreprendre à l’avenir sur l’exercice des joueurs d’instruments de musique et de jouer d’autres violons que du rebec. Un siècle plus tard, le malheureux rebec est encore pourchassé. En 1741 non en 1742, comme le dit A. Vidal[2], Guignon fut nommé roi des violons et s’empressa de lancer une ordonnance dont nous détachons ce passage :

« Comme il seroit également impossible et opposé aux projets de la communauté ; pour la perfection des arts qui en font l’objet, d’y comprendre un certain nombre de gens sans capacité, dont les talents sont bornés à l’amusement du

  1. Bibliothèque de l’école des Chartres. A. vol. IV, p. 543.
  2. Vidal dit aussi qu’aucun roi n’avait été nommé depuis 1657 (La lutherie et les luthiers, p. 5, renvoi 1).