Aller au contenu

Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le musée du Conservatoire de Bruxelles conserve une viole de 1701, signée Nicolas Médard.

À l’exposition rétrospective de 1889, figurait une basse de viole de Michel Collichon, datée de 1683. Un autre luthier parisien, Nicolas Bertrand, a aussi une basse de viole portant la date de 1687, et un dessus de viole de 1701, au musée de Bruxelles. On peut voir, au musée du Conservatoire, à Paris, de très belles violes : basses, etc., de Claude Pierray, Giquelier, Dieulafait, Fleury, Gaviniès, Guersan, Véron, Salomon, Delaunay, etc. Un quinton de Mathias Walters, faubourg Saint-Antoine, à Paris, 1749, faisait partie de la collection Savoye. Jean Ouvrard, qui fut juré-comptable en 1742-43, est représenté au Musée de Bruxelles par un quinton portant la date de 1745 et l’adresse : « Place de l’École, à Paris. » Dans la collection de A. Sax se trouvait un quinton de Simon Gilbert, luthier et musicien à la cathédrale de Metz, en 1744. Nous possédons une charmante viole d’amour de Louis Socquet, datée de Paris 1750. Pierre Louvet, qui avait pour enseigne « À la vielle royale, rue Montmartre, à Paris », construisit aussi des violes ; nous avons vu une très belle viole d’amour de cet auteur, qui appartenait, il y a quelques années, à M. Planchat.

XIX

À Anvers, la corporation des luthiers était réunie avec celles des autres métiers d’art de cette ville, sous le patronage de saint Luc, et possédait, depuis 1480, sa Chambre de rhétorique, dite de Violiren. Mais on ignore les noms des premiers luthiers ; le plus ancien que l’on connaisse est Borlon, Artus ou Arnoult, qui travaillait vers 1579. D’autres faiseurs d’instruments à cordes, du nom de Borlon, sans doute les descendants du premier, se sont succédé à Anvers.