Les Willems travaillaient à Gand, au xviie siècle, M. C. Snœck conserve dans sa collection une petite « viola a gambe » ou ténor de viole, dont l’étiquette manuscrite est ainsi libellée : « Jooris Willems tôt Ghendt, 1642. » Une autre étiquette indique que l’instrurnent fut réparé par un apothicaire, nommé Aldenarde, en 1801. Le 28 mars 1670, Josse Willems livra à la cathédrale d’Anvers une basse de viole, qui lui fut payée cinq livres de Flandre[1].
En Angleterre, où les violes furent très en honneur, plusieurs luthiers s’y sont fait remarquer, principalement comme constructeurs de basses de violes, lesquelles étaient des plus estimées.
Aldred, qui vivait à Londres vers 1560, est le plus ancien faiseur de violes anglais que l’on connaisse. Mace le cite comme le plus habile luthier de son temps[2]. John-Bridewell Rosse (ou Ross) construisit aussi des violes à Londres, en 1562. Dans une collection d’airs intitulée : Tripla Concordia, publiée a Londres, en 1667, par John Carr, on lit l’avertissement suivant : « Il y a deux jeux de violes à vendre : l’une a été faite par John Ross, en 1598[3]. » Celui-ci était le fils du précédent. Le musée du Conservatoire de Paris possède une charmante petite basse de viole à sept cordes (n° 171 du catalogue), qui est datée de Londres, 1624, et porte la signature de Henry Jaye. Ce luthier est justement célèbre par les beaux instruments qu’il a laissés. Bolles travaillait aussi a Londres pendant la première moitié du xviie siècle. John Baker est connu