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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/315

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que plats, comme ceux d’un tambour de basque. Parfois la peau de serpent y est remplacée par une peau d’agneau ou de chevreau. Il est à remarquer que plus le tambourin du ravanastron est de grand diamètre, moins ses bords sont élevés.


ravanastron
L’archet du ravanastron est aussi primitif que l’instrument lui-même, et fait le plus souvent d’une simple tige de bambou un peu fine, à chaque bout de laquelle est attachée une mèche de soie, assez tendue pour lui donner la forme d’un arc.

D’une sonorité sourde et nasillarde, le ravanastron acquiert une certaine intensité de son lorsqu’il est de grand patron, et monté d’une seule corde ; mais il faut que celle-ci soit en boyau et assez grosse.

La kemângeh persane, également connue des Arabes, qui la nomment « kemângeh a’gouz », est un instrument à archet du même genre que le précédent ; seulement, le tambourin, qui lui sert de caisse de résonance, ressemble à une timbale minuscule, c’est-à-dire que le fond y est plein et de forme arrondie, au lieu d’être ouvert comme dans le ravanastron.

Ordinairement faite avec une noix de coco vidée et coupée par le milieu, cette caisse est recouverte d’une peau quelconque, collée sur les bords extérieurs ; et comme on ne pourrait pratiquer des ouvertures pour figurer les ouïes, dans celle table de cuir, sans qu’elle ne risque de se déchirer