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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/98

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Parmi les anges musiciens qui décorent le grand portail de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon, du xiiie siècle, il y en a deux qui jouent des vièles montées de quatre cordes.

Celui qui est tout en haut, à gauche, tient ou plutôt tenait une vièle ronde, car ses deux mains sont brisées. Il ne reste, de l’archet, que la partie se trouvant au-dessus de l’instrument,
grande vièle à quatre cordes
Portail de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon
(xiiie siècle).
et son adhérence empêche de se rendre compte s’il y a deux ouïes ou simplement un trou rond au-dessous des cordes.

L’autre qui est également tout en haut, mais à droite, faisant vis-à-vis au premier, joue d’une grande vièle, en forme de guitare, sans échancrures, qu’il tient appuyée sur son épaule. Comme sur l’exemple précédent, les quatre cordes s’y distinguent parfaitement ainsi que le cordier, le chevalet, les chevilles et les deux ouïes taillées en S très allongées, de chaque côté et au milieu de la table.

Sur un vase ou plat à eau émaillé, du xiiie siècle, trouvé près de Soissons, qui est maintenant à la Bibliothèque nationale, au cabinet des médailles, et dont Coussemaker a donné un très beau dessin[1], sont représentées deux harpes

  1. Essai, ouvrage déjà cité.