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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T1.djvu/99

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et deux vièles ovales. L’une, qui est figurée au milieu du vase, a deux ouïes et trois cordes. L’autre, dessinée dans un des compartiments de ce plat, est ornée de trois ouïes[1], dont deux à droite et la troisième à gauche.
vièle ovale
Maison des Musiciens, à Reims (xiiie siècle).
Par suite de la fantaisie du dessinateur, l’archet frotte sur les deux cordes dont elle est montée, dans un espace compris entre deux chevalets, de sorte que l’action des doigts y est complètement nulle. Coussemaker se demande si ce n’est pas une rubèbe, à cause de ses deux cordes. Tel n’est pas notre avis, car elle possède un manche, très court il est vrai, mais tout à fait indépendant de sa caisse.

Nous donnons, d’après un dessin à la mine de plomb, fait en 1840 par M. Boeswilwald et qui est aux archives de la Commission des Monuments historiques, un personnage de la Maison des Musiciens, située rue du Tambour, à Reims, qui joue d’une vièle montée seulement de trois cordes, bien que cinq chevilles soient indiquées sur le cheviller. La façade de cette maison,

  1. Coussemaker compte quatre ouïes sur cette vièle, parce qu’il en suppose une qui serait cachée par l’archet, mais on ne la voit pas.