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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/108

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Antonius Stradivarius Cremonensis alumnus
Nicolai Amali Faciebat anno 1666.

Après la date, dans un cercle, se trouvent les initiales A. S. surmontées d’une croix, comme sur l’étiquette de 1713, que nous donnons plus loin.

Dans le violon daté de 1677, qui a passé dans la collection de M. Wilemotte d’Anvers, les voûtes, les bords, la volute, les ainsi que le vernis jaune ambré, sont aussi inspirés d’Amati. Les filets de ce violon sont figurés par une mosaïque d’ivoire ; les éclisses et la tête sont décorées de dessins pointillés représentant des arabesques[1].

Cette pièce si intéressante, dont nous donnons les les , les coins, les filets, les éclisses et la tête, mesure :

Longueur de la caisse 
350 millimètres.
Largeur dans le haut 
163
            au milieu 
109
            dans le bas 
205
Longueur des  
75
Hauteur des éclisses, en bas 
30
                                en haut 
28

Nous ne saurions mieux décrire la deuxième période, ou époque des longuets, que ne l’a fait M. Pillaut pour le n° 1008 du musée du Conservatoire de Paris, qui est un violon de Stradivari portant la date de 1699 :

« L’expression qualificative de longuet provient de ce que la caisse a un demi-centimètre de plus dans sa longueur et à peu près autant de moins dans la largeur de sa partie supérieure. Ces proportions contribuent à donner aux violons longuets, qui ont généralement 0m,362 de longueur, une apparence plus allongée que celle des violons de forme normale[2]. »

  1. Un violon de Stradivari, décoré dans le même goût, a successivement appartenu à Rode et à Ch. Lamoureux.
  2. Léon Pillaut. Le musée du Conservatoire national de musique. Premier supplément au Catalogue de 1884, Paris, 1894.