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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/413

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briquant d’archets, originaire de Sheffield, qui mourut à Londres en 1810, âgé, dit-on, de cent cinq ans. Il eut deux fils, Thomas Dodd, qui fut luthier [1], et :

Dodo (John), dit le Tourte anglais. — Kew, fin xviiie et début du xixe siècle. Fils du précédent. Né en 1752. Son existence fut peu heureuse, car il mourut à l’asile des pauvres (Workhousse) de Richmond, le 4 octobre 1839, âgé de quatre-vingt-sept ans.

Ses archets sont très réputés en Angleterre et le méritent pour la beauté du bois et le fini du travail. Cependant, on leur trouve parfois le défaut d’être trop courts.

John Dodd ne voulut jamais former un seul élève.

Eury. — Paris, rue des Lyonnais-Saint-Jacques, 20, en 1820. Archets remarquablement beaux, sur la plupart desquels est gravé au feu :

Eury.

G. Ghouquet croit que ce fabricant d’archets était un descendant de Jacob Eury, bon luthier, établi à Mirecourt dans la seconde moitié du xviiie siècle[2].

Fonclause (Joseph). — Paris, 1838 environ-1864. Né à Luxeuil (Franche-Comté) en 1800. Il fit son apprentissage chez un fabricant d’archets, à Mirecourt. Venu à Paris en 1820, il travailla d’abord chez François Lupot, puis chez François Tourte, ensuite chez J.-B. Vuillaume, où il resta dix ans avant de s’établir à son compte, rue Pagevin, et plus tard à Montmartre. Joseph Fonclause mourut en 1864. Il fut l’un des plus habiles fabricants d’archets de son temps. Henry (Charles dit Carolus) [3] lui fit faire l’archet du violon qu’il offrit au comte de Paris en 1842.

Le nom de Fonclause, gravé au feu, se lit sur la plupart de ses archets.

Henry (J.). — Paris 1848-1870. Né à Mirecourt, le 10 dé-

  1. Voir Les luthiers anglais
  2. Ouvrage cité.
  3. Voir Les luthiers français