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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/109

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le génie dont le rayonnement ne devait pas laisser un seul coin du royaume obscur. Les faubourgs étaient dominés des grands temples que nous trouvons encore dans les environs. À l’Est, le vaste Ta Phrom et Takéo sur sa colline ; le Mébôn au milieu de son lac ; au Nord, Prah Khan, le plus antique de tous, peut-être ; au Sud, le Phnom Bakeng, du sommet duquel on commande toute la région.

Les forêts environnantes avaient été dévastées. A vingt kilomètres à la ronde on ne trouve plus d’arbres séculaires, ni d’essences rares. Non seulement tous les temples étaient plafonnés de caissons épais, fermaient au moyen de portes à deux vantaux, mais leur construction nécessita encore des échafaudages multiples et compliqués. Il y eut aussi à édifier les palais en bois, les habitations civiles, à creuser les sampans dans les beaux troncs d’une seule venue ; et si, dans l’édification des cases, le bambou et la paillotte sont les principaux matériaux, les charpentes sont faites de belles et grandes solives.

Si l’on veut donc se faire une idée de la physionomie de la région à l’époque ancienne, on verra s’étendre les grandes plaines-rizières nécessaires